Une étude de l’observatoire de l’alimentation (Oqali) s’est notamment intéressée aux valeurs nutritionnelles indiquées sur l’étiquetage des produits transformés du marché français (1). Huit constituants ont été étudiés – valeur énergétique, lipides, glucides, protéines, acides gras saturés, sucres, fibres et sodium –sur 343 aliments dont la consommation a été documentée par l’INCA 2 (2).
Moins de protéines
Les seules différences significatives observées l’ont été pour les protéines. Les apports moyens journaliers en protéines issus des produits premiers prix – marques de distributeurs (MDD) entrée de gamme et hard discount – sont inférieurs à ceux issus des produits de marques nationales et MDD.
Par exemple, chez les hommes, les apports moyens journaliers en protéines pour les aliments considérés s’élèvent à 24,4 g/100 g pour les marques de distributeurs (MDD), 24,0 g/100 g pour les marques nationales et 22,2 g/100 g pour les premiers prix. « Cette simulation théorique d’apports journaliers partiels semble indiquer une tendance à des apports protéiques de moindre ampleur par la consommation de produits premiers prix. Néanmoins, les apports en protéines de la population française étant supérieurs aux recommandations, une telle consommation de produits premiers prix n’implique pas de risque de carence ou d’apport insuffisant pour le consommateur » souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire?de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Des différences d’offre et d’information nutritionnelle
D’après les produits considérés dans cette étude, les références des MDD entrée de gamme présentent – dans l’ensemble – une offre de produits moins diversifiée que les autres segments de marché, tels que les marques nationales, MDD et hard discount. « Cela se traduit, par exemple par une offre moins diversifiée en produits allégés en sucres (compotes et confitures, par exemple), ou en produits de qualité supérieure (charcuterie...), ou encore par une offre moins large de produits au sein des familles dites gourmandes du secteur (produits laitiers frais et assimilés, notamment) », précise l’ANSES.
À l’échelle des segments de marché, tous secteurs confondus, l’étude met par ailleurs en exergue le fait que les MDD entrée de gamme, présentent moins d’informations nutritionnelles sur les emballages de leurs produits. Les marques nationales, quant à elles, se distinguent en matière d’allégations, avec les fréquences de présence les plus élevées pour les allégations nutritionnelles et de santé. Enfin, les marques de distributeurs présentent les plus fortes fréquences de présence pour la majorité des paramètres étudiés : étiquetage nutritionnel, étiquetage nutritionnel détaillé, repères nutritionnels, portion indiquée et valeurs nutritionnelles à la portion.
(2) Étude Individuelle Nationale sur les Consommations Alimentaires 2 (INCA 2), 2006-2007
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