La période automno-hivernale délivre son lot de consultations pour symptômes ORL divers et variés. Le médecin généraliste représente le premier interlocuteur pour faire la part des choses entre l’origine infectieuse ou allergique. L’interrogatoire permet, pour la rhinite allergique IgE dépendante, de définir l’existence ou non de signes cliniques intermittents (moins de 4 semaines consécutives par an) ou persistants déclenchés par l’exposition à des pneumallergènes tels que les acariens. Il s’agit le plus souvent d’une rhinorrhée, accompagnée de salves d’éternuements, d’un prurit nasal, d’une obstruction associés ou non à une conjonctivite bilatérale et un asthme. Le terrain atopique familial est systématiquement recherché. À l’examen clinique, la muqueuse nasale apparaît alors plutôt pâle et décolorée. L’amélioration ou la disparition des signes cliniques sous l’association thérapeutique antihistaminique et corticoïdes locaux représente un argument supplémentaire pour suspecter une allergie. Si le test de dépistage Phadiatop tend à orienter vers cette étiologie, les prick-tests réalisés chez l’allergologue restent la technique diagnostique la plus fiable. Ils permettent de cibler au mieux le ou les allergènes responsables et de mettre en place des mesures de prévention adaptées avec si nécessaire une désensibilisation spécifique par voie sublinguale. La collaboration étroite entre médecin généraliste, allergologue et ORL est indispensable pour une meilleure gestion de la rhinite allergique.
Rhinite allergique ou infectieuse ?
Publié le 24/01/2013
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Crédit photo : S TOUBON
Dr CATHERINE QUÉQUET Allergologue, Amiens
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9212
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