La cardiologie, comme la plupart des spécialités, est confrontée à un nombre croissant de patients âgés voire très âgés. Au-delà de l’évolution démographique, du fait des progrès réalisés tant sur le plan de la prévention que des traitements curatifs, les maladies cardiovasculaires se décalent en effet progressivement vers des âges plus avancés.
Résultat « chez les plus de 65 ans, les maladies cardiovasculaires représentant aujourd’hui 65 % des motifs de consultation des hommes et 59 % de celles des femmes » a rappelé le Pr Jean Ferrières (Toulouse). Ces XXIIèmes Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie ont donc logiquement choisi comme thème phare cette année « Cœur, vaisseaux et âge ». Un thème transversal venu irriguer bien des débats. En particulier ceux sur la prise en charge de divers facteurs de risque : HTA, cholestérol, tabagisme… Sur le bénéfice de l’activité physique et de la réadaptation, sur le choix des options thérapeutiques en urgence lors d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral en USIC mais aussi dans les pathologies chroniques. Notamment dans l’insuffisance cardiaque (IC), où l’évolution des assistances circulatoires vient relancer la question de la thérapie de destination versus l’attente de greffe chez les patients âgés en IC terminale. Avec à la clé, la problématique de la gestion de la fin de vie au sein des services de cardiologie.