L’anhédonie est classiquement définie comme la perte de la capacité à ressentir le plaisir. Cependant, au fil du temps, cette définition historique s’est étoffée avec l’intégration de deux autres composantes : la perte de motivation pour obtenir une récompense et l’altération du processus d’apprentissage de cette récompense.
Selon le type de pathologie (et le stade de la maladie), ces trois dimensions peuvent être plus ou moins prégnantes. Par exemple, si, dans la dépression, perte de motivation et perte de plaisir vont souvent de pair, dans la schizophrénie, la motivation est souvent plus impactée..
Qu’ils soient intégrés à des échelles d’évaluation de la dépression ou spécifiquement conçus pour explorer l’anhédonie, les outils d’évaluation actuels apprécient surtout la dimension de plaisir. La composante motivation peut être explorée en demandant au patient s’il ressent plus de difficultés à se motiver pour des activités qu’il apprécie habituellement.
À terme, cette distinction pourrait permettre de développer des traitements ciblés, les mécanismes en jeu dans chacune de ces composantes étant différents.
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