Selon Elisabeth Tissier-Desbordes (professeur à l’École Supérieure de Commerce de Paris et spécialiste du comportement), il existe maintenant à côté de la masculinité patriarcale, (le « bread-winner » américain), une pluralité des masculinités, dans lesquelles les hommes peuvent se reconnaître. Parmi celles-ci, deux modèles auxquels peuvent s’identifier la majorité des hommes actuels?: le père de famille et le consommateur. Selon les statistiques, en effet, les hommes consacrent deux fois plus de temps à leur famille. Cette évolution a été encouragée par des nouvelles lois comme celle instituant le congé paternité, mais au-delà de ces changements institutionnels, de plus en plus d’hommes s’occupent de leurs enfants et y prennent plaisir. Il ne s’agit pas ici d’une image paternelle patriarcale, mais paternelle bienveillante. L’homme va être dans le soin aux enfants, le « care ». « On pourrait presque évoquer à ce propos, le “paternage ” comme on parle du maternage, précise Elisabeth Tissier- Desbordes.
Homme-objet
Seconde évolution : les hommes consacrent plus de temps à leurs achats et s’acheminent vers le modèle de l’homme-objet, qui a besoin de travail sur lui-même pour être décoratif. On a évoqué il y a quinze ans les « métrosexuels », puis les « übersexuels », plus masculins. Actuellement, les publicitaires parlent de
« lumbersexuels » au look bûcheron, avec la barbe au premier plan, courte ou longue mais toujours bien taillée. Une nouvelle masculinité décidément très soignée.
Article précédent
Dysfonction érectile , la prise de conscience demeure délicate
Sexe fort, cœur faible
HBP et cancer de la prostate, une confusion des genres
Dysfonction érectile , la prise de conscience demeure délicate
Les deux modèles émergents.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation