Acné

Un nouvel éclairage

Publié le 27/09/2013
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« Nous avons observé une reprise des poussées d’acné chez les jeunes adolescentes depuis l’arrêt de commercialisation de Diane® 35 et la recommandation de prescrire des pilules de 1re et 2e générations pour la contraception », déclare le Dr Claire Beylot (dermatologue, professeur émérite de l’université Bordeaux 2 et membre du Groupe d’Etude sur l’Acné). La possibilité d’hormono-intervention dans le traitement des acnés légères et moyennes, où Diane® 35 ou les pilules de 3e et 4e générations étaient indiquées, s’est réduite et laisse donc une place plus grande aux traitements non hormonaux « qui représentent de toute manière la base du traitement de l’acné, précise le Dr Beylot.

Pour les acnés grade 1 (pratiquement pas de lésions) et grade 2 (acnés légères), le traitement est local : trétinoïne ou adapalène et peroxyde de benzoyl, les associations fixes permettant une meilleure observance. L’utilisation des anti-biotiques locaux (jamais en monothérapie, pas plus de 3 mois) doit être restreinte car ils favorisent les résistances au traitement antibiotique de P. Acnes. Pour les acnés grade 3? (acné moyenne) : tétracyclines orales (doxycycline, limécycline) sur 3 mois maximum par cure associées à un traitement local (hors antibiotiques topiques) pour ne pas favoriser les résistances. En 2e intention: zinc per os. Pour les acnés grade 4 (sévère) et grade 4 (très sévère), l’isotrétinoïne orale est le traitement de choix, mais selon les recos de l’Ansm,

en 2e ligne, après échec d’une antibiothérapie orale bien conduite associée à un traitement local. Toutefois, en cas de risque cicatriciel, l’utilisation d’emblée de l’isotrétinoïne est admise. Si une contraception orale est nécessaire, « il faut prescrire une C2G dosée à 100µg de lévonorgestrel en espérant que ces doses faibles n’aggraveront pas l’acné. En cas d’aggravation, on discute les C3G ou C4G. Celles à base de norgestimate ayant l’AMM "femme acnéique" sont privilégiées ». Les acnés hyperandrogéniques nécessitent un traitement par anti-androgènes après avis gynéco-endocrinologique.


Source : Le Généraliste: 2654