Verbatim (2)

Une urgence, développer les équipes d’appui

Publié le 28/03/2014
Article réservé aux abonnés

Dr Patrick Tiv, 33 ans, Besançon (Doubs)

« Pour davantage impliquer les médecins de famille, ne leur faut-il pas davantage leur faciliter leurs implications (réseaux plus facilement accessibles, équipe paramédicale dédiée, formation) dans ce moment là, le plus difficile, tant sur le plan de l'organisation que sur le plan émotionnel. Car on demande de plus en plus aux médecins de famille d'être présents et compétents sur de nombreux champs de domaines en plus de leur rôle de soins primaires et de leurs taches administratives. »

Dr Marc Miginiac, 66 ans, Chinon (Indre-et-Loire)

« Faisant partie d'une équipe mobile hospitalière sur le CH Chinon, je serais favorable à l'extension de cette équipe mobile sur la région de Chinon. Il existe bien sûr une EMSP sur Tours, mais elle est loin et n'a qu'une action très ponctuelle sur Chinon, car elle doit couvrir Tours et le département et, de plus, elle manque de moyens. »

Médecin généraliste, homme, 67 ans, remplaçant (Vendée)

« En aucune façon le médecin ne doit se sentir seul pour gérer une fin de vie. »

Médecin généraliste, femme, 55 ans, Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône)

« Le réseau de soins palliatifs ReSP13 m 'apporte une aide énorme dans l 'accompagnement de mes patients en fin de vie. »

Dr Antoine Solignac, 55 ans, Plouescat (Finistère)

« Les réseaux de soins palliatifs sont marqués par les 35h et une fonctionnarisation criante, notion d'heures ouvrables, l'hôpital se chargeant de la permanence des soins à partir de 17h le soir, les nuits et les week-ends. Infirmiers dits coordinateurs, très administratifs, qui délivrent leur protocole sans vraiment les adapter au patient, écoute toute aussi protocolaire des soignants et de la famille, manque de temps de ces agents qui ne sont plus dès lors eux aussi que palliatifs. Soins palliatifs qui ne pallient pas aux insuffisances des moyens humains et financiers, qui encouragent par leur rigidité l'indifférence au patient, l'empathie limitée aux protocoles. À l'instar de ce curé à qui je demandais de retourner voir son paroissien si en souffrance face à l'échéance fatale, et qui nous a répondu qu'il n'y avait pas besoin, car tout était en ordre. »

Dr Augustin Rohart, 54 ans, Laventie (Pas-de-Calais)

Il faudrait envisager des médecins référents soins palliatifs dans les secteurs (un médecin généraliste du secteur, formé à cela par exemple. Enfin il faut développer les équipes mobiles ou des médecins référents du secteur soins palliatifs pour les Ephad. »

Dr Michel Bouchilloux, 57 ans, Haut-Mauco (Landes)

« Je travaille avec le HAD 40, structure remarquable et efficace »

Dr Bernard Rivoal, 55 ans, Voves (Eure-et-Loire)

« Il faut compléter les équipes d'appui de soins palliatifs »

Dr Y, 50 ans, Bondy (Seine-Saint-Denis)

« La fin de vie ne supporte aucun cadre rigide, y compris législatif. Il faudrait y laisser une latitude et une souplesse et préférer à l'encadrement de fin de vie qui ressemble déjà à une forme de célébration morbide, un entourage contenant de ressources humaines et y consacrer une intelligence de partage des taches. »


Source : Le Généraliste: 2677