Parcours plus fluides, diagnostics plus fins, contenus transmis instantanément en haute définition… « La 5G, on pensait que c'était pour demain mais finalement, c'est aujourd'hui qu'on en a besoin ! », a résumé Nelly Besnard, responsable du département Partenariats & Innovations au CHU de Rennes, lors d'une table ronde organisée par l'opérateur Orange. Grâce à sa faible latence – délai de transmission des données – et à son débit multiplié par dix, la nouvelle génération du réseau mobile doit permettre à la médecine d'accélérer sa numérisation.
« Ce qu'on attend de la 5G, ce sont des usages concrets supplémentaires, plus de flexibilité et moins de fils ! La plus grande des transitions, c'est celle autour des données de santé avec l'imagerie, la collecte, le traitement de données et l'interopérabilité. Tous ces nouveaux outils vont faciliter la tâche des médecins pour la prise en charge du patient. Nous avons donc besoin de débit, de synchronisation et de temps réel », précise Nelly Besnard, plongée depuis deux ans dans la phase préparatoire du déploiement de la 5G.
Au sein du CHU de Rennes, deux projets développés avec l'Institut de recherche technologique « b-com » seront en phase de test sur des patients « fantômes » à l'automne : la salle d'opération sans fil permettant des opérations assistées à distance ; et l'ambulance connectée qui doit faciliter le diagnostic et la prise en charge du patient dès son transport.
Autre cas pratique avec BioSerenity, start-up née dans les locaux de la Pitié-Salpêtrière et qui compte aujourd'hui 700 salariés, précise son DG Marc Frouin. L'entreprise – spécialisée dans les solutions de diagnostic à distance et de monitoring via des dispositifs connectés – s'est appuyée sur la 5G pour démontrer concrètement qu'une simple pièce d'un EHPAD pouvait devenir… un petit plateau technique. La start-up a organisé une démonstration en conditions réelles, début juin, dans les locaux d'un EHPAD d’Issy-les-Moulineaux (92). Son « Neuronaute » – casque médical connecté dont l’objectif est de faciliter le diagnostic de troubles neurologiques chez les adultes – permet ainsi d'effectuer des EEG à l'extérieur de l'hôpital (grâce à une connexion instantanée haut débit qui permet aussi la vidéo). L'examen peut s'effectuer depuis un EHPAD, le domicile ou même une ambulance.
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