Le crédit d'impôt recherche (CIR) « a un effet positif » sur les dépenses en recherche et développement des entreprises et y dope le nombre de chercheurs, selon un rapport remis au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Selon ce rapport remis la semaine dernière au secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Thierry Mandon, ce dispositif a un « effet positif d'addition sur les dépenses de recherche et développement », souligne Evens Salies, interrogé par l'AFP.
« L'effet du CIR sur le nombre de chercheurs embauchés est également important » et « le nombre national de chercheurs dans les entreprises devrait augmenter de 25 % entre 2007 et 2020 », selon ce document. Toutefois, « l’efficacité du CIR doit quand même s’apprécier au regard de son coût, qui n’a cessé d’augmenter depuis 2004 », précise le rapport. Entre 1990 et 2014, le CIR a coûté 44 milliards d’euros à l'État, et aujourd'hui environ 5 milliards par an.
Des « effets d'aubaine »
Le CIR conduit « indiscutablement à des effets d'aubaine », c'est-à-dire qu'il finance des dépenses qui auraient de toute façon été faites par les entreprises, ce n'est pas la majorité.
« Cette dépense de l'État a des effets indirects positifs sur l'économie, qui rapporte largement plus que ce que cela a coûté à la collectivité », estime Evens Salies. « Les dépenses en recherche et développement produisent de la connaissance qui se diffuse ensuite dans l'économie, avec un bénéfice sociétal certain à plus long terme même si on a du mal à l'évaluer », conclut-elle.
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