DPC et liens d’intérêts : le Sénat veut laver plus blanc

Publié le 28/09/2015

Crédit photo : Phanie

Le Sénat s’est prononcé ce lundi 28 septembre, au cours de l’examen de la loi santé, pour un renforcement de la transparence des liens d’intérêts des professionnels de santé exerçant des activités d’enseignement, en particulier avec les laboratoires pharmaceutiques.

Les sénateurs ont adopté un amendement de Claude Malhuret (Les Républicains), qui a fait valoir que la loi institue l’obligation de déclaration des liens d’intérêt des professionnels de santé, mais paradoxalement ne l’a pas prévu dans le cadre de l’enseignement.

Un jugement biaisé

« Ainsi sont exclus du champ de la loi, les cours universitaires, les actions de formation continue, les livres d’enseignement ou de vulgarisation et les interventions sur internet », a-t-il souligné. Or, a-t-il fait valoir, « les liens entretenus avec les professionnels de santé par les entreprises produisant des produits de santé peuvent biaiser le jugement des professionnels sans qu’ils en aient conscience et induire des pratiques médicales dangereuses, à l’origine de scandales comme celui du Mediator ».

Le sénateur a estimé que le temps des études médicales était « le moment privilégié pendant lequel se tissent les liens entre les futurs médecins et l’industrie pharmaceutique ». « Ce devrait être aussi le moment d’une réflexion sur le mécanisme des conflits d’intérêt, leurs dangers et les moyens de s’en prémunir ».

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr