Les premières années de médecine ne sont vraiment pas très glorieuses (hors soirée carabine, bien sûr) : du stage infirmier post-PACES au stage de pré-externat, nous sommes vraiment au plus bas de l'échelle hiérarchique intra-hospitalière.
Tu es là, mais tu ne sers pas vraiment à quoi que ce soit, et il faut compter sur la chance pour tomber sur un externe ou un interne qui veuille t'apprendre quelque chose. Je me souviens de cette soif d'apprendre qui, malheureusement, n'était pas satisfaite pleinement à l'hôpital.
Par conséquent, quand je suis devenue externe et qu'à mon tour on m'a confié un étudiant en 3e année venu observer pour la journée, j'ai voulu lui montrer tout ce que moi j'aurais aimé à son époque.
Je lui ai expliqué comment je réalisais mon interrogatoire et mon examen clinique, je lui ai donné mon stéthoscope pour écouter, puis, en fin de journée, je lui ai dit que maintenant c'est son tour, que je le laisse tout mener de A à Z et que je serai à ses côtés s'il a une question ou une difficulté.
Et là, j'ai vu la plus belle chose, mon meilleur souvenir carabin. Son visage qui s'illumine, son sourire un peu paniqué, un mix d'excitation et de peur de mal faire.
C'est moi qui lui ai fait vivre ça, tout ça pour un simple examen clinique ! On ne peut qu'aimer l'enseignement après une telle expérience !
Souvenir de carabin
Quand je suis devenue externe...
Publié le 31/12/2018
- 6 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail

mix
Crédit photo : S. Toubon
MG, externe en D4
- 6 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr
Article précédent
Le jour où j'ai envoyé paître le n° 2 du service
Article suivant
« Ce jour-là, j'ai pris l’hôpital en horreur »
Envahie par la honte, je voulais disparaître...
Braqué par un patient
Mon premier coma hypoglycémique
Un p'tit cognac pour se ragaillardir
Odette et Paul
Un professeur pas très tolérant
Mort d'un cobaye
Jaune comme un coing
Du sang comme dans un film d'horreur !
Le jour où j'ai envoyé paître le n° 2 du service
Quand je suis devenue externe...
« Ce jour-là, j'ai pris l’hôpital en horreur »
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »