PRÈS DE dix ans après le développement de la technique par le Dr Emmanuel Lansac à l’Institut mutualiste montsouris, en cas de dystrophie de l’aorte, un anneau expansible a été posé à plus de 400 patients dans le monde. L’intervention est désormais standardisée et reproductible. Un congrès organisé par l’IMM a permis de faire le point.
L’anneau aortique expansible, une innovation française développée en 2003 à l’Institut mutualiste montsouris, a transformé la prise en charge de l’insuffisance aortique dystrophique. L’anneau aortique expansible permet en effet de réparer la valve et non de la remplacer. La qualité de vie est améliorée, mais surtout, cette technique a toutes les chances d’améliorer le pronostic à terme.
Plus de 400 patients ont été ainsi opérés dans le monde, dont près de 200 dans l’Hexagone. Les tout premiers cas datent de 2003. Ce type d’anneau est le seul actuellement implanté chez l’homme. Comme les patients sont âgés de 65 ans en moyenne, les valves natives sont le plus souvent remplacées par des valves mécaniques, ce qui augmente les risques hémorragique et thromboembolique.
L’acte chirurgical se pratique à cœur ouvert sous circulation extracorporelle. L’intervention dure au total 4 heures, le temps de clampage étant de 2 heures 30 en moyenne.
Son objectif est de reconstruire la racine aortique à l’aide d’un tube et d’un anneau afin d’augmenter la surface de coaptation des feuillets valvulaires. En cas d’anévrisme, toute l’aorte ascendante est remplacée avec réimplantation des coronaires.
Un traitement par aspirine est nécessaire pendant les six semaines suivant la chirurgie. Quant au suivi cardiologique, il consiste en un contrôle échographique annuel. Il semble que le risque d’endocardite d’Osler soit négligeable après l’intervention.
La technique est en cours d’évaluation au long cours.
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