Les traitements de la douleur n’ont pas démontré d’effet sur la pathogénie, donc sur le cours évolutif de la neuropathie. Cette prise en charge est résumée dans la figure ci-dessous présentée lors du congrès (issue de la recommandation SFD). On n’y ajoutera quelques précisions. D’abord, la figure met en avant les nouvelles molécules, mais la prise en charge repose d’abord sur des thérapeutiques antalgiques classiques simples (paracétamol +/- codéine), les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline) éventuellement les antidépresseurs non tricycliques (fluoxétine) et les anticonvulsivants (carbamazépine, gabapentine).
Quelle que soit la thérapeutique utilisée, elle n’est jamais efficace à 100 %, ni très rapidement (le patient doit en être informé). Un bénéfice de 30 % (reconnu comme efficace pour le dossier d’AMM) est déjà significatif. Les monothérapies sont donc rarement suffisantes, et la prise en charge doit aussi faire place à des approches psychothérapeutiques, anxiolytiques et/ou la relaxation, la sophrologie. La composante dépressive est en effet majeure chez ces patients, ainsi que les troubles du sommeil, d’autant que la recrudescence vespérale est importante.
L’aggravation par des compressions canalaires doit être recherchée. Le patient doit être informé de la lenteur des améliorations, et on rappelle que le contrôle glycémique, s’il est nécessaire, ne devra pas être rapide. Les supplémentations vitaminiques (Vit B) ne semblent que rarement utiles – hormis s’il existe une composante alcoolique et en Vit B12 si la carence est démontrée. L’intérêt d’apports en acide α-lipoïque est en cours d’investigation.
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