Depuis la naissance du premier bébé-éprouvette en 1978, la Britannique Louise Brown, puis d'Amandine en France en 1982, les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP) n'ont cessé de progresser : des enfants naissent après un don d'ovocyte en 1983, après une congélation d'un embryon en 1984, d'un ovocyte en 1986, ou encore d'une injection d'un spermatozoïde dans l'ovocyte (ICSI) en 1992, ou d'une vitrification en 2005.
En France, plus de 3 % des enfants seraient issus d'une AMP, pour une très grande majorité (96 %) sans donneur. Et ils vont bien : la prématurité ou les naissances sans vie sont un peu plus fréquentes et il pourrait y avoir un léger surrisque de malformations congénitales, mais sans qu'il soit possible de tirer de conclusions définitives.
Depuis 2004, des lois de bioéthique encadrent ces techniques et la troisième révision en cours pourrait faire sauter le critère de l'infertilité médicale, ouvrant ainsi l'accès à l'AMP et à l'autoconservation ovocytaire à toutes les femmes.
Malgré ces avancées scientifiques et sociales, les chances d'arriver à une grossesse et à un accouchement varient de 10 à 22 % selon le profil des patients et les techniques utilisées. Enfin, la prématurité, qui concerne 7,5 % des 800 000 naissances en France, est de mieux en mieux prise en charge : depuis 1997 la proportion des enfants ayant survécu sans morbidité sévère a augmenté de 14 % chez les prématurés nés entre la 25e et la 29e semaine d’aménorrhée.
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