L’épidémie de grippe A(H1N1) de 2009 a laissé des traces parmi les médecins généralistes qui se sont sentis exclus de la stratégie adoptée par les autorités sanitaires, en particulier pour la vaccination dans des centres dédiés. Pour cette saison 2013-2014, les indicateurs sont à l’orange. Le dernier bulletin signale une augmentation régulière de l’activité grippale avec notamment un taux d’incidence des consultations pour syndromes grippaux dans les réseaux des médecins Sentinelles et des GROG (Groupes régionaux d’observation de la grippe). Deux sous-types de virus grippaux A(H1N1)2009 et A(H3N2) co-circulent. Les GROG ont annoncé que le seuil épidémique devrait être franchi en ce début du mois de février pour un pic prévu dans 3 semaines.
Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a lancé l’alerte. « Les mesures barrières simples - port du masque facial chirurgical (anti projection) et lavage fréquent des mains à l’eau et au savon ou friction avec une solution hydroalcoolique - sont insuffisamment utilisées par les personnes malades et par les soignants », indique-t-il.
Mesures barrières dans les cabinets
Le Collège recommande aux médecins d’identifier les patients à risque de grippe grave afin de vérifier leur statut vaccinal et celui de leur entourage et de discuter avec eux de l’intérêt des mesures barrières. Il leur demande d’encourager le lavage fréquent des mains avec une solution hydro alcoolique pour les patients, leur entourage et eux-mêmes, d’assurer l’affichage et la mise à disposition en salle d’attente de documents d’information (disponibles sur le site de l’INPES) et de proposer systématiquement, en salle d’attente, le port d’un masque chirurgical aux patients ayant une toux et une sensation de fièvre.
Par ailleurs, les autorités de santé ont prolongé d’un mois la campagne de vaccination antigrippale. Les bons de prise en charge du vaccin sont valables jusqu’au 28 février 2014. La prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie concerne les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes obèses avec un IMC égal ou supérieur à 40.
Article précédent
L’effet placebo quantifié
Article suivant
Les médecins peu enclins à faire pratiquer le dépistage du cancer colo-rectal
Comment les médecins peuvent-ils rester à jour
Éduquer les parents et rester vigilant.
Résister à la pression des antibiothérapies inutiles
La grossesse suivie par le médecin de famille
La HAS mise sur les consultations dédiées et l’accompagnement psychologique
Le contrôle glycémique, un objectif individualisé
Indispensables pour le diagnostic de l'HTA masquée
Repérer la fragilité le plus tôt possible
L’effet placebo quantifié
Les médecins en première ligne
Les médecins peu enclins à faire pratiquer le dépistage du cancer colo-rectal
Des craintes non fondées
Le généraliste joue un rôle clé dans l’éducation des patients
Les médecins généralistes convertis au numérique
Refus du patient : quelle responsabilité pour le médecin ?
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024