Les SMS du congrès Croi 2021

Il y a un réel manque de diversité et représentativité dans les essais en termes de sexe, ethnie et origine géographique. La branche américaine d’AIDS (Atac) a ausculté la population des essais menés par les quatre laboratoires américains les plus actifs dans la recherche sur le VIH : Gilead Sciences, Janssen, Merck et ViiV Healthcare. Toutes les études — phases II, III, IV et essais observationnels — ont été passées au crible. Cette analyse montre que les hommes sont largement surreprésentés (+34 %). L’ethnie n’est pas spécifiée dans 65 % des cas. Quand elle l’est, il y a peu de représentativité. Enfin, le recrutement est très majoritairement réalisé aux États-Unis (75 % des sites).

L Barr et al. Ab.-418

Actuellement, les VIH+ sous traitement ont de 50 à 53 ans en moyenne aux États-Unis. Les comorbidités du VIH devraient continuer à croître d’ici à 30 ans. Les multimorbidités (> 2) vont passer de 30 à 35 %. Si le phénomène touche tous les sous-groupes, le différentiel ethnique va s’accroître avec, aux deux extrêmes, 21 % de multimorbidités chez les HSH hispaniques, contre 74 % pour les femmes noires en situation de prostitution. L'anxiété et la dépression arrivent en tête, suivies de l'HTA et du diabète.

P Casale et al. Ab.-102

Incroyable… C’est dans le noyau et non pas dans le cytoplasme que l’ARN du VIH se rétro transcrit en ADN. C’est là aussi qu’il se duplique. Rétrotranscription et duplication ont lieu à l’intérieur d’organelles sans membranes (MLO), induites par le VIH. Cette ingénierie vient d’être mise en évidence à l’intérieur du noyau des macrophages, par des chercheurs de l’Institut Pasteur. Cerise sur le gâteau, l’ADN viral s’intègre ensuite dans des régions actives de la chromatine de l’hôte. Le VIH s’avère donc capable de restructurer le noyau de l’hôte.

F Di Nunzio et al. Ab.-01