Annoncée mardi dernier par l'Agence nationale de sécurité du médicament est des produits de santé (ANSM), la suspension de la commercialisation de l'Uvestérol D et le retrait de tous les lots disponibles dans les pharmacies sont désormais effectifs.
« Au terme de la procédure contradictoire avec le laboratoire commercialisant l'Uvestérol D, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) suspend la commercialisation de ce médicament. Cette mesure est effective immédiatement », indique l'agence dans un communiqué.
L'agence précise que la suspension de la commercialisation du médicament, produit par le laboratoire français Crinex, a été prise « par mesure de précaution » et que « tous les lots d'Uvestérol D disponibles sur le marché sont retirés du circuit de distribution ». En ce qui concerne l'Uvestérol ADEC, un médicament qui combine plusieurs vitamines et qui est destiné à des situations particulières pour lesquelles il « n'existe pas d'alternative », son utilisation est réservée à l'hôpital, souligne l'ANSM.
Les investigations sur les causes de la mort du bébé ont été confiées au pôle santé du parquet de Paris. De source proche de l'enquête, il n'y a pas eu d'autopsie et le corps du bébé a été rapatrié au Mali, d'où est originaire sa famille, pour y être inhumé.
Les sociétés savantes soutiennent l'ANSM
La Société Française de Pédiatrie (SFP) et la Société Française de Néonatologie (SFN) ont affirmé soutenir la proposition de l’ANSM. Les deux sociétés savantes « souhaitent réaffirmer les recommandations du Comité́ de Nutrition de la SFP qui soulignent l’importance d’une supplémentation en Vitamine D chez le nourrisson et chez l’adolescent. Cet accident tragique ne doit en aucun cas remettre en cause le bénéfice largement démontré d’une supplémentation en Vitamine D », rappellent-elles.
Les recommandations de la SFP établies en 2012 requièrent une prise de 1 000 à 1 200 UI par jour pendant toute la durée de l’allaitement. Chez l’enfant de moins de 18 mois recevant une préparation pour nourrissons ou une préparation de suite enrichie en vitamine D3, il faut ajouter un complément de 600 à 800 UI par jour. Chez l’enfant de moins de18 mois recevant du lait de vache non enrichi en vitamine D3, la dose à ajouter est de 1 000 à 1 200 UI par jour. Enfin, chez l’enfant de 18 mois à 5 ans et l’adolescent de 10 à 18 ans, la SFP préconise 2 doses de charge trimestrielle de 80 000 ou 100 000 UI en hiver, l’une en novembre, l’autre en février.
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