L’histoire commence fin mars lorsqu’une fillette de 4 ans est admise à l’hôpital de Toulouse pour une hématurie macroscopique. Malgré l’absence de séjour en zone d’endémie, les examens orientent rapidement vers une bilharziose urinaire à Schistosoma hæmatobium. Avec, pour seule exposition retrouvée, « des baignades en eau douce dans la rivière du Cavu, en Corse du Sud », se souvient le Pr Antoine Berry qui a présenté ce cas inédit à Bordeaux.
L’enquête réalisée par la suite a permis d’identifier au total 17 cas d’infections urinaires à Schistosoma hæmatobium en lien avec des baignades dans le Cavu. La présence de l’hôte intermédiaire nécessaire au cycle de transmission de Schistosoma hæmatobium, le bulin, a ensuite été confirmée sur place.
Dépistage systématique Dans ce contexte, le HCSP a été saisi par la DGS et vient de recommander un dépistage sérologique pour toute personne exposée aux eaux de baignade du Cavu depuis 2011 ainsi qu’un traitement sytématique par praziquantel le cas échéant. « Cela quels que soient le tableau clinique, le résultat de la bandelette, l’éosinophilie ou le résultat de l’examen parasitologique des urines. »
Par ailleurs, la bilharziose « doit désormais être évoqué en cas d’hématurie même en l’absence de séjour en zone d`endémie », estime le Pr Berry. Le HCSP recommande, en outre, de s’abstenir de tout contact cutané avec l’eau douce dans les zones à risque, en particulier dans la rivière Cavu.
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