Dans la Mayenne, Laval est dans une situation d’urgence en termes de démographie médicale. Cette ville préfecture a tenté d’anticiper la baisse de généralistes, en vain. Aujourd’hui, les médecins retraités vont être sollicités pour reprendre du service et combler les manques. « Ici, nous avons toujours travaillé sur ce sujet, explique Luc Duquesnel. La permanence des soins est beaucoup moins contraignante qu’ailleurs et bien rémunérée. Le samedi matin est par exemple inclus dans la permanence, ce qui peut attirer de jeunes généralistes qui souhaitent avoir des week-ends entiers. Mais la situation à Laval n’a pas été anticipée. Il y a 5 000 patients sans médecin traitant. L’aide des médecins retraités, même si elle n’a pas vocation à être pérenne, sera une rustine. »
Salariés de la commune
En effet, le Dr Dominique Hérault (photo), qui exerçait à Renazé près de Laval, et le Dr François Dima, président de l’Ordre de Mayenne, ont été chargés de mettre en place ce projet né d’une réunion entre le préfet, la CPAM, le conseil départemental et la mairie de Laval. L’idée est de mobiliser les médecins retraités quelques jours par mois pour assurer une permanence. « Il y a beaucoup de refus de médecin traitant car les praticiens sont débordés, constate de Dr Hérault. C’est pourquoi nous avons eu l’idée d’un retour à l’exercice des retraités volontaires. Nous avons eu l’autorisation de la Sécurité sociale. Ils auront le statut de salariés de la commune et seront maîtres de stage de Saspas pour que les jeunes prennent le relais. La faculté de médecine d’Angers a donné son aval au projet. Un comité de pilotage est déjà mis en place. » « Nous avons trouvé un local, précise Gwendoline Galou, adjointe au maire de Laval, déléguée à la santé. La Mutualité française a accepté de porter ce projet et nous espérons ouvrir la première semaine de janvier. »
Article précédent
Télémédecine : la solution ?
Télémédecine : la solution ?
À Laval, des médecins retraité en tandem avec des internes
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes