Responsables de 3,5 % des décès en Europe, les pneumopathies infectieuses, sont un enjeu majeur de santé publique. Parmi les facteurs de risque de pneumopathies aiguës communautaires (PAC), on retrouve l’intoxication tabagique, la consommation d’alcool régulière, un indice de masse corporelle diminué, des contacts répétés avec des enfants en bas âge, un mauvais état buccodentaire et l’absence de vaccination contre le pneumocoque et la grippe. Les germes habituels des PAC sont le pneumocoque, l’Haemophilus influenzae et les germes atypiques. Ces dernières années ont été marquées par l’émergence de bactéries habituellement observées dans les hôpitaux chez des patients de ville (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline et bactéries à Gram négatif telles que Pseudomonas aeruginosa), due à la multiplication des prises en charge en ambulatoire ou des soins à domicile plus nombreux et à l’utilisation d’antibiotiques.
Les facteurs de risque de présence de germes multirésistants sont l’insuffisance rénale chronique, une hospitalisation de plus de deux jours dans les trois mois précédents, le fait de vivre en Ehpad ou de bénéficier de soins à domicile, les antécédents d’AVC, de diabète, de BPCO, d’immunodépression… Les germes le plus à risque de multirésistance avec un impact sur la survie sont les Acinetobacter et les entérobactéries. Concernant l’antibiothérapie, il a été rappelé l’intérêt d’une introduction le plus précoce possible des antibiotiques et de connaître les caractéristiques pharmacodynamiques et pharmacocinétiques des molécules pour améliorer la prise en charge ; par exemple, on rappellera que les aminosides se prennent une fois par jour. Enfin, le meilleur moyen préventif reste la vaccination antigrippale et antipneumococcique.
Communication du Pr Francesco Blasi (Milan), « State of the art session: respiratory infections »
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