Association fixe QVA149

Un programme clinique à terme

Publié le 10/10/2013
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Les bronchodilatateurs inhalés, ß2 agonistes à longue durée d’action tels que l’indacaterol, et anticholinergiques tels que glycopyrronium, un antagoniste des récepteurs muscariniques de longue durée d’action, occupent une place de choix dans la prise en charge des patients atteints de BPCO (lire ci-dessus).

Le QVA149 (Ultibro Breezhaler), première combinaison fixe de ces deux molécules (maléate d’indacatérol 85 µg/bromure de glycopyrronium 43 µg), fait l’objet d’un programme important de développement clinique.

Le programme phase III, nommé Ignite, comprend onze études, soit plus de 10 000 sujets de 52 pays, dont huit se sont terminées en 2012 (Shine, Bright, Enlighten, Spark [1,2,3,4], Blaze [5,6], Arise, Beacon [7,8], Illuminate [9]) : elles viennent d’être présentées au congrès de l’ERS (10,11).

Les données récentes de ces essais s’ajoutent à celles déjà connues pour démontrer l’innocuité ainsi que les bénéfices significatifs du QVA149 dans la BPCO en termes de fonction pulmonaire, tolérance à l’exercice, qualité de vie, symptômes et fréquence des exacerbations (12,13). Globalement, la double bronchodilatation donne des résultats cliniquement significatifs et supérieurs à ceux d’un placebo, et se révèle meilleure que la monothérapie par l’indacaterol, le glycopyrronium ou le tiotropium, ou que la bithérapie salmeterol/fluticasone.

Innocuité.

L’innocuité du QVA149 est maintenant bien démontrée avec de nouveaux éléments au niveau cardio- et cérébrovasculaire issus d’une analyse poolée de quatre essais de phase III, soit 3 153 patients souffrant de BPCO modérée à sévère (14). Aucune augmentation du risque n’est observée avec le QVA149 (n = 1 076) par rapport aux différents comparateurs (indacaterol, glycopyrronium, tiotropium, salmeterol/fluticasone). S’y ajoute une méta-analyse combinant les résultats des essais déjà terminés du programme IGNITE aux informations émanant de deux bases de données de sécurité (15). Elle n’indique, chez les patients atteints de BPCO, aucune élévation des risques de mortalité toutes causes confondues, d’événements cardio- ou cérébrovasculaires, de pneumonies, d’exacerbations sévères ou de fibrillation auriculaire avec le QVA149 par rapport à un placebo.

Le QVA149 administré une fois par jour bénéficie depuis le 25 juillet d’un avis positif du Comité européen des médicaments à usage humain (CHMP) pour soulager les symptômes chez les adultes atteints de BPCO. Son autorisation de mise sur le marché pourrait intervenir dans les 3 mois.

D’après un symposium organisé par Novartis « BPCO et asthme sévère » et les communications du congrès : (1) Ab.181, (2) Ab. 182, (3) Ab. 756, (4) Ab. 3639, (5) Ab. 3386, (6) Ab. 3635, (7) Ab. 3390, (8) Ab. 3391, (9) Ab. 3636, (10) Ab. 3387, (11) Ab. 3388, (12) Ab. 3634, (13) Ab. 3637, (14) Ab. 4139, (15) Ab. 3638

 DOMINIQUE MONNIER

Source : Le Quotidien du Médecin: 9270