Pilule de 2e et 3e génération, Diane 35 : l’ANSM prête à sévir en cas de dérapage

Publié le 06/11/2013

S’exprimant lors d’un point avec la presse généraliste, Mahmoud Zureik, directeur Stratégie et Affaires internationales à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a dressé un bilan de l’utilisation des contraceptifs oraux combinés en France. « Plus d’un million de femmes ont changé de contraception », a-t-il affirmé ajoutant : « Il n’y a pas eu d’augmentation des IVG. » Il note toutefois, « une petite augmentation de vente de pilules du lendemain de 5 % fin août » par rapport à la période précédente.

Commentant l’affaire des pilules de 3e et 4e génération, le Pr Dominique Maraninchi, directeur de l’ANSM a expliqué : « Il y a eu une crise sanitaire et médiatique, il y a eu une réaction des autorités sanitaires et finalement une correction : la proportion des prescriptions des 3e et 4e génération est passée de 50 % à 25 % » au profit des pilules de 1re et 2e génération. Il prévient que la surveillance sera « extrêmement étroite » pour prévenir tout nouveau dérapage dans le sens d’une surprescription des pilules de 3e et 4e génération.

Zéro honte

Le mois dernier l’Agence européenne du médicament a rendu pourtant un avis favorable aux pilules de 3e et 4e génération jugeant que « les bénéfices de tous les contraceptifs oraux combinés (COC) continuent d’être supérieurs aux risques ».

À propos de Diane 35 retiré du marché le 21 mai dernier, le directeur de l’ANSM estime que la décision européenne en faveur de son maintien mais sous conditions « n’est pas un camouflet ». Il assure éprouver « zéro honte » : « Diane 35 (et ses génériques) ne sera plus utilisé comme contraceptif », se réjouit-il. L’ANSM est prête à sévir en cas de nouveau dérapage après retour de Diane 35 sur le marché. « Les ventes seront surveillées de très près, les prescriptions hors AMM (hors indications officielles) aussi », conclut-il.

 Dr L. A. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr