Risques psychosociaux (RPS), Troubles musculosquelettiques (TMS)… De nombreux éditoriaux reprennent ces maux et interrogent le travail. Mais quels sont réellement les besoins « santé travail » des entreprises et de leurs salariés ? Que ce soit dans le public ou dans le privé, l’entreprise en bonne santé est celle qui a des travailleurs en bonne santé. Le médecin du travail, animateur et coordonnateur de l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail, se doit d’agir de manière collective en gardant toutefois son approche individuelle (suivi de santé adapté et prescrit).
Pénibilité, traçabilité, maintien en emploi sont les nouveaux enjeux de la discipline… Sans oublier celui d’améliorer l’attractivité du métier et sa représentation sociale. L’aptitude n’a jamais suffi en matière de prévention. Agir pour éviter la désinsertion socioprofessionnelle face à une maladie chronique, un handicap, est sans doute plus utile pour l’avenir.
Cette année à Lille, le 33e congrès scientifique sera associé avec des rencontres et une ouverture vers les entreprises, les salariés, les Instances représentatives du personnel (IRP). Cette démarche est innovante et doit concrétiser une nouvelle approche de la Santé Travail. Conforter la dynamique de prévention plutôt que la réparation sera, à moyen et long terme, plus efficace. Sachons oser ! Changer, pour proposer aux entreprises et à chaque salarié de devenir acteur de leur propre santé au Travail.
PU/PH Université Lille 2/CHRU/ISTNF.
Président du Comité Scientifique du 33e Congrès National santé travail.
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