Polyarthrite en rémission

Espacer les injections d’anti-TNF

Publié le 02/12/2013
Article réservé aux abonnés

STRASS est un essai randomisé contrôlé de 18 mois conduit chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) en rémission (DAS 28 ‹ 2,6) stable depuis plus de 6 mois, sous anti-TNF sous cutané (etanercept ou adalimumab), comparant une stratégie d’espacement des injections (bras E, n = 67) à une stratégie de maintien thérapeutique (bras M, n = 73). La rechute était définie par un DAS 28› 2,6 et un ΔDAS 28› 0,6.

Sur 137 patients inclus, l’âge moyen était de 55 ans avec une PR datant de 9,5 ans. L’indice d’activité de la maladie DAS 28 était à 1,8 et l’indice fonctionnel HAQ à 0,4 (score allant de 0 = aucun retentissement à 3). À 18 mois, 27 % des patients du bras E avaient arrêté leur traitement, 45 % l’avaient espacé. On notait des rechutes plus fréquentes dans le bras E (81 % versus 55 % dans le bras M) et dans le groupe adalimumab (77 % versus 60 % pour l’etanercept). La médiane de rechute dans le bras E était de 9 mois pour l’adalimumab et 12 mois pour l’etanercept versus 18 mois dans le bras M quelle que soit la molécule. De plus, un HAQ initialement élevé était un facteur prédictif de rechute (OR 3,4) alors qu’un DAS 28 bas était prédictif d’une rémission persistante (OR 0,32). À la fin de l’étude le DAS 28 était de 2,7 ±1,1 dans le bras E versus 2,2 ± 1,2 dans le bras M. Si l’équivalence des 2 stratégies n’était pas démontrée, l’espacement était possible chez la majorité des patients. Le paradigme est désormais de cibler la dose minimale.

Résumés 9614, 9761, 9814


Source : Le Quotidien du Médecin: 9285