Alors que l’Assemblée nationale entamait ce mardi après-midi l’examen en séance publique du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, les parlementaires du groupe écologiste ont annoncé avoir déposé une vingtaine d’amendements, tournés vers la prévention et l’accès aux soins des plus démunis. Sans être hostiles au projet gouvernemental, qu’ils devraient voter, les députés et sénateurs estiment que le budget actuel de la Sécu n’emprunte pas suffisamment ces deux directions.
Cette année encore, les écologistes vont défendre des amendements visant à instaurer des taxes comportementales (sur l’huile de palme, l’aspartame et le diesel), autant de mesures retoquées en commission. D’autres amendements tendent à rationaliser la politique du médicament. « Il y a dans ce PLFSS des propositions qui vont dans le bon sens, mais la Sécu continue à rembourser des médicaments inutiles, voire nuisibles aux patients, regrette Jean-Louis Roumegas, député de l’Hérault et chef de file des députés verts mobilisés sur le PLFSS. Il faut arrêter de rembourser les molécules dépourvues de plus-values thérapeutiques. »
Parcours de soins au tiers payant
Auteur d’un rapport récent sur l’accès aux soins des plus démunis, la sénatrice verte de Seine-Saint-Denis Aline Archimbaud s’est dite « très satisfaite » de la mesure de généralisation du tiers payant annoncée par Marisol Touraine à l’horizon 2017, mesure que la sénatrice souhaite voir traduite dans le PLFSS. Elle appelle ainsi de ses vœux « la mise en place d’un parcours de soins au tiers payant, sans dépassements d’honoraires, appuyé sur le médecin traitant », seul à même de réduire les renoncements aux soins.
Dans un souci de simplification, les parlementaires écologistes suggèrent que seul le revenu fiscal de référence soit pris en compte dans l’ouverture des droits à la CMU-C et à l’aide à la complémentaire santé (ACS). Pour les bénéficiaires aux revenus fixes, comme les personnes âgées, le rythme des demandes de renouvellement pourrait passer de un à trois ans, avancent-ils.
Un autre amendement vise à fusionner l’aide médicale d’État (AME) et la CMU. Enfin, dans les territoires, les écologistes demandent que 5 % du fonds d’intervention régional (FIR, placé au sein de chaque ARS) soit consacré aux développements d’initiatives portées par les patients.
Article précédent
Taxe Red Bull, ponction sur l’épargne, autonomie... : les députés cheminent dans le PLFSS
Article suivant
Taxe Red Bull, dépendance, T2A, négos... : les députés corrigent le PLFSS en commission
PLFSS : les sénateurs UMP saisissent le Conseil constitutionnel
Le Parlement adopte définitivement le budget de la Sécu pour 2014
PLFSS : ajustements à la marge, retour au Sénat jeudi
PLFSS 2014 : désaccord de la CMP, ultime lecture à l’Assemblée
Les sénateurs communistes voteront contre un PLFSS « comptable »
Le Sénat met sa patte sur le PLFSS : les amendements votés en commission
Jeunesse : les députés votent les mesures sur le tabagisme et la contraception dans le PLFSS
PLFSS : les députés adoptent dans le chaos l’extension des complémentaires santé
Taxe Red Bull, ponction sur l’épargne, autonomie... : les députés cheminent dans le PLFSS
PLFSS : prévention et accès aux soins, la petite musique des parlementaires écolos
Taxe Red Bull, dépendance, T2A, négos... : les députés corrigent le PLFSS en commission
PLFSS : la FHP enrage contre la réforme de la T2A
Médecins libéraux : la CSMF réécrit le PLFSS
PLFSS : pour le SML, les libéraux sont « la cinquième roue du carrosse »
PLFSS : un « empilement de mesures pensées dans l’urgence », tacle la Mutualité
Financement « détourné » de l’autonomie : les fédérations du secteur montent au front
Les leçons du PLFSS
Budget de la sécu : l’austérité rattrape la santé
PLFSS : 440 millions d’euros demandés aux hôpitaux, un milliard sur le médicament
Les radicaux de gauche pas certains de voter le PLFSS 2014
PLFSS : les industriels se liguent pour refuser des ponctions « sauvages »
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation