Un risque de chirurgie articulaire

Même dans les formes à activité modérée

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Publié le 02/07/2015
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Cette étude sur 2044 patients (sélectionnés à partir des études ERAS et ERAN) souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) récente s’est intéressée au risque de recours à la chirurgie articulaire en fonction du DAS moyen au cours des 5 premières années de la maladie. Chaque patient était classé selon son DAS 28 moyen entre 1 et 5 ans après l’introduction du traitement. Au total, 21 % des patients étaient classés en rémission (RemDAS ≤ 2,6), 15 % en activité faible (LowDAS› 2,6-3,2), 26 % modérée basse (LowModDAS ≥ 3,2-4,19), 21 % modérée haute (HighModDAS 4,2-5,1) et 18 % en activité élevée (HighDAS› 5,1). Dans l’analyse multivariée (ajustée sur l’âge d’apparition de la maladie, le sexe, l’année de diagnostic, la durée des symptômes, le facteur rhumatoïde, l’IMC, le HAQ, les érosions et l’hémoglobine), le risque de recours à une chirurgie articulaire majeure (remplacement prothétique d’une grosse articulation) était multiplié par plus de 2 par rapport aux patients en rémission pour tous les niveaux d’activité : LowModDAS (HR=2,07, IC95 % :1,28-3,33), HighModDAS(HR=2,16, IC95 % :1,32-3,52) et HighDAS (HR 2,48,IC95 % :1,50-4,11). En conclusion, les patients ayant une activité modérée faible mais persistante pendant les 5 premières années de leur PR en dépit des traitements DMARD conventionnels ont le même risque de recours à la chirurgie que ceux ayant une activité élevée persistante. Ces données confirment tout l’intérêt d’arriver à obtenir le niveau d’activité le plus faible possible avec un traitement plus intensif en ajoutant une biothérapie.

Nikiphorou E. et al. Abstract OP0179

Source : Le Quotidien du Médecin: 9425