Chez les enfants sous immunosuppresseurs

La vaccination varicelle semble efficace et sûre

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Publié le 02/07/2015
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Aucun des patients vaccinés n'a présenté de poussée de la maladie pendant le suivi

Aucun des patients vaccinés n'a présenté de poussée de la maladie pendant le suivi
Crédit photo : PHANIE

Une infection par le virus du zona-varicelle (VZV) chez les enfants immunodéprimés peut être sévère et responsable d’importantes séquelles. L’objectif de cette étude monocentrique était d’évaluer la sécurité d’une première dose et/ou d’une deuxième dose de vaccin contre la varicelle chez des patients atteints de rhumatisme inflammatoire traités par immunosuppresseurs après vérification de leur statut immunologique.

21 enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et de connectivites, âgés de 2 à 18 ans, en rémission sous traitement immunosuppresseur (méthotrexate, prednisolone, leflunomide, mycophénolate mofetil, étanercept, tocilizumab, anakinra, abatacept ou combinaison) ont été inclus. Avant de les vacciner, le statut immunologique de ces patients a été évalué afin de définir ceux qui étaient éligibles à la vaccination. Huit jeunes patients avaient déjà eu une première dose dans une étude précédente et ont alors reçu la deuxième dose. Les 13 autres ont reçu leur première dose et parmi eux, 7 ont eu ensuite une seconde dose. 11 patients sur 13 ont eu des taux d’IgG anti-VZV› 500 UI/ml après la 1re dose et 5 patients sur 7 ayant reçu une 2e dose ont également eu un taux satisfaisant. Au total sur les 15 enfants ayant reçu les deux injections, seuls 2 avaient un taux d’IgG anti-VZV insuffisant ne dépassant pas 150 UI/ml. Il n’a pas été observé de différence significative selon le type de traitement immunosuppresseur et aucun effet indésirable grave n’a été noté. Aucun des patients n’a développé de poussées ou n’a eu besoin d’un changement de traitement pendant le suivi de 4 semaines minimum. Sept patients ont présenté des arthralgies transitoires dont le lien avec la vaccination n’était pas univoque. Ainsi, après s’être assuré de l’absence de déficit immunitaire, il apparaît que la vaccination contre la varicelle pourrait être réalisée en toute sécurité et serait efficace. Des études de plus grande ampleur sont nécessaires pour valider ces résultats.

(1)Speth F et al Abstract OP 0069.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9425