Alimentation et bonne santé

Des besoins en protéines plus élevés que chez les plus jeunes

Publié le 05/05/2014
Article réservé aux abonnés

La nutrition est le facteur modifiable le plus accessible pour moduler les effets de l’âge et surtout permettre la prévention d’un « mauvais » vieillissement par des stratégies adaptées .

Une malnutrition ou une dénutrition ont des effets délétères en engendrant des déficits en énergie, en protéines en vitamines et en minéraux.

Le rôle de la nutrition sur les processus de vieillissement est extrêmement important d’autant que, contrairement aux idées reçues, les besoins alimentaires ne diminuent pas avec l’avancée en âge : l’utilisation des nutriments par l’organisme est moins bonne, pour compenser ce phénomène il est donc nécessaire de manger autant sinon plus.

Adapter les quantités

Le Dr Carol Szekely, chef de Pôle Age HUPNVS-Hôpital Charles-Richet Villiers-le-Bel (95) souligne*, que les besoins en protéines des seniors, par exemple sont supérieurs de 20 à ceux de l’adulte. D’où les recommandations de manger, viande, poisson, œufs et produits laitiers pour préserver les muscles qui ont tendance à « fondre » au fil des années.

Pour assurer la couverture des apports nutritionnels conseillés, chaque groupe d’aliments doit être présent dans l’alimentation notamment : les produits laitiers source de protéines animales, de calcium et de vitamines A et D à consommer 3 à 4 fois par jour ; les viandes, poissons, et œufs, source de protéines animales de fer et de vitamine A et du group B à consommer 1 à 2 fois par jour ; les légumes verts et fruits source de glucides, vitamines, minéraux et fibres à consommer 5 fois par jour dont 2 crudités ; les céréales et féculents à consommer à chaque repas et en adaptant les quantités à l’appétit et aux besoins énergétiques.

Au moment des repas

Les portions proposées doivent être adaptées à l’appétit de la personne. Il s’agit de fractionner l’alimentation voire de proposer de petits repas répartis dans la journée. En outre il faut savoir compenser une moindre consommation de produits riches en protéines en proposant des équivalents protidiques et en utilisant des compléments nutritionnels oraux, précise le Dr Carol Szekely en insistant également sur des conseils pratiques pour prévenir la dénutrition. Il convient par exemple de s’assurer que la personne a suffisamment de temps pour manger chaque plat à son rythme, que l’aide aux repas répond à ses besoins : couper la viande, éplucher les fruits etc.

* Lors des Matinales de la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France

Dr Micheline Fourcade

Source : Le Quotidien du Médecin: 9324