Tiers payant généralisé : la profession unanime contre le rapport de l’IGAS

Publié le 18/02/2014
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Crédit photo : S. TOUBON

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a entraîné une levée de boucliers du corps médical en estimant dans un rapport récemment rendu public que la dispense d’avance des frais est « techniquement possible » en cinq ans sous « certaines conditions ».

Les syndicats de médecins libéraux ont en effet rappelé leur ferme opposition à un système obligatoire, alors que la ministre de la Santé installe ce mardi le comité d’orientation du tiers payant, piloté par Hubert Garrigue-Guyonnaud, IGAS de 62 ans.

La CSMF s’est étonnée des « conclusions enchanteresses » d’un rapport qui occulte selon elle les difficultés et « laisse les médecins libéraux se débrouiller avec plus de 400 régimes complémentaires ». Pour sécuriser le règlement des praticiens, le syndicat défend une solution monétique à débit différé. L’UMESPE, branche spécialiste de la Confédération, estime qu’une dispense intégrale d’avance de frais entraînera des « contraintes administratives chronophages et des pertes financières ».

Volontariat et simplicité

La FMF rappelle que « le tiers payant doit être volontaire » et estime que « la confiance n’est pas au rendez-vous pour que les médecins libéraux s’engagent dans un tiers payant généralisé ».

Afin d’éviter toute usine à gaz, les généralistes de MG France réclament un système « simple (en un flux), complet (comprenant les régimes obligatoire et complémentaire) et qui n’exige pas de vérification des droits ». « Le coût de transaction de ce dispositif ne doit pas être répercuté sur le médecin », affirme le syndicat, qui souligne que « les généralistes, très majoritairement en secteur II, ne disposent ni du temps nécessaire à vérifier les droits, ni du personnel pour pointer les tiers payants ».

Christophe Gattuso

Source : lequotidiendumedecin.fr
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