Dépistage du cancer de la prostate

Toujours pas de PSA systématique

Publié le 23/07/2010
Article réservé aux abonnés

LA HAUTE AUTORITÉ de santé maintient ses recommandations sur le dépistage du cancer de la prostate de septembre 2004. C’est ainsi qu’est présentée l’évaluation (prévue dans ces recommandations) des plus récentes données scientifiques sur l’intérêt ou non de la systématisation du PSA. Les experts de la HAS ont, en effet, passé au peigne fin deux travaux publiés dans le « New England Journal of Medicine », en mars 2009, rapportant les conclusions des études PLCO et ERSPC.

L’analyse critique de ces articles « permet de conclure qu’il n’y a aucun élément supplémentaire de nature à reposer la question du dépistage systématique du cancer de la prostate par le dosage du PSA ; elle souligne au contraire le besoin de recommandations pour un usage plus rationnel du dosage du PSA ». La HAS « insiste sur l’importance de l’information à apporter aux hommes envisageant la réalisation d’un dépistage individuel ». Enfin, le guide d’information sur le dépistage sera mis à jour en collaboration avec l’INCa.

L’ensemble de la décision est fondée sur l’importance des inconvénients démontrés ou suggérés par les deux études en cas de dépistage systématique, essentiellement : fréquence de faux positifs, surdiagnostic et traitements inutiles.

Rapport complet et recommandations de 2004 disponibles sur le site www.has-sante.fr

Dr G. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8797