Ce numéro spécial « pédiatrie » nous donne à nouveau l’occasion de souligner l’extrême variété des problèmes de santé de l’enfant, et de la formation nécessaire à leur prise en charge.
Tout au long de ces pages, sont abordés des sujets variés qu’il s’agisse de thématique de santé publique telles que les questions éthiques complexes suscitées par les actuelles possibilités techniques du dépistage néonatal, les situations d’enfant en danger, mais aussi l’impact de l’environnement, les mesures de radioprotection, le développement des médicaments pédiatriques courants ou dans des maladies rares comme la mucoviscidose, et enfin la prévention des maladies de l’adulte. La pathologie infectieuse reste une préoccupation quotidienne en pédiatrie (révision nécessaire des recommandations de prise en charge des infections bactériennes néonatales, des gastro-entérites, des infections à pneumocoques). L’organisation des soins à apporter aux enfants constitue également une de nos préoccupations majeures : augmentation de la fréquentation des urgences, prise en charge des bronchiolites, traumatismes crâniens légers, diabète de type 1, maladie cœliaque, mais aussi le douloureux problème de la place des soins palliatifs dans les pathologies neurodégénératives de l’enfant.
Par ailleurs, la formation des jeunes pédiatres, responsables de la santé des enfants de demain, est au cœur des réflexions pédiatriques actuelles. Sous l’égide du Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP), grâce à une collaboration entre le collège des enseignants, la Société française de pédiatrie (SFP) et l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), la mise en place d’un stage en ambulatoire commence à être possible, de façon encore officieuse, en attendant la réforme en cours de la maquette du DES de pédiatrie, dans laquelle ce stage sera proposé à tout interne qui le souhaitera.
Tous ces thèmes mettent en exergue la place particulière du pédiatre pour répondre aux besoins de santé des enfants, place que d’aucuns voudraient décrire comme de simples actions de puériculture. La mise en place d’un médecin traitant (pédiatre ou généraliste) telle que proposée dans l’actuel projet de loi Santé, ne permettra pas de résoudre l’organisation nécessaire, il faut au contraire favoriser de réels parcours de soins où chaque acteur trouvera sa place dans une collaboration harmonieuse dans l’intérêt principal de l’enfant et de sa famille.
Présidente de la Société française de pédiatrie
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Des mesures pour augmenter le nombre de produits avec indication pédiatrique
Nécessaire pédiatrie
Des mesures pour augmenter le nombre de produits avec indication pédiatrique
Contre le médecin traitant pour les moins de 16 ans
Les internes le recommandent
La supplémentation même chez les grands !
Les recommandations actualisées
Certains signes cliniques sont très évocateurs
Des questions éthiques complexes
La piste de la biodiversité
Des antibiothérapies allégées
Le respect des principes
La fenêtre des « 1 000 premiers jours de la vie »
Pratiques et place des soins palliatifs
Plus fréquentées et plus professionnalisées
Des conséquences pour les pédiatres libéraux et hospitaliers
Il est temps de faire évoluer nos pratiques
Une révision des recommandations est nécessaire
Des signes le plus souvent atypiques
Les recommandations 2 014
Les recherches sur les thérapies protéiques se poursuivent
De nouvelles voies thérapeutiques
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
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